mercredi 15 juin 2011

ATEX SYSTEM dans le journal l’UNION Economie d’entreprise Marne 14 Juin 2011


Atex system. Le concepteur rémois de « boîtiers antidéflagrants » innove et exporte.

Beaucoup d’entre vous connaissent sans doute l’outil de conception « 3D Cuisine » du géant du meuble suédois Ikea. Installé en quelques instants sur les ordinateurs familiaux, il permet à chacun de composer, avec des images en trois dimensions, la cuisine de ses rêves en plaçant ici un caisson bas, là une hotte aspirante, ailleurs une armoire à vaisselle. Atex System a transposé ce jeu de grands enfants dans le monde pourtant sérieux et normé des équipements de sécurité industriels.

La petite et ingénieuse société rémoise conçoit, fait fabriquer et commercialise des « coffrets antidéflagrants ». Il s’agit de boîtiers étanches et blindés qui protègent les installations électriques dans les environnements à risques tels que les raffineries off shore, les silos à grain ou les stations-service. Pour percer et se démarquer sur ce marché de niche austère, Atex System a donc développé son propre logiciel de conception en 3D téléchargeable gratuitement et utilisable par le client. Comme le fait l’acheteur d’une cuisine, l’industriel peut aller chercher les boîtiers et ustensiles dans le catalogue d’Atex System pour composer l’objet de ses rêves à coups de souris. « Cela permet au client de bien exprimer sa demande et de visualiser le prototype en trois dimensions », explique le gérant Yves Sinzot. L’entreprise est la seule à offrir un tel service qui évite des incompréhensions dans un secteur « B to B » très international.
Cet ingénieux logiciel, « Designer 3D », a été développé par le centre technique DINCCS de Charleville-Mézières, spécialisé dans l’ingénierie numérique, avec le soutien de « Carinna », l’incubateur de la région Champagne-Ardenne via son réseau de développement technologique. 

L’application 3D, dont les données sont cryptées avant d’être jetées dans les eaux indiscrètes de la Toile, va de pair avec une politique web très développée. Plutôt que d’attendre le curieux sur son site, Atex System va de l’avant. Disposant d’un informaticien dans sa petite équipe de cinq personnes, l’entreprise a pris très au sérieux la question de son référencement sur internet. Elle a longuement étudié les algorithmes des moteurs de recherche, et son site multilingue, son blog, ses comptes sur les réseaux sociaux et sa newsletter lui permettent d’être avantageusement classée. Tapez « Atex » (c’est en fait le nom de la directive européenne concernant les boîtiers antidéflagrants) sur google.fr, vous verrez que l’entreprise rémoise atteint la deuxième place. Pas mal pour une petite boîte installée dans un discret bureau de la place d’Erlon. Son activisme sur le net et ses prospections sur le terrain permettent à Atex d’être de plus en plus présente à l’international. 

L’entreprise, fondée en 2002, réalise déjà 20 % de son chiffre d’affaires (de 1 million d’euros) au Moyen-Orient, en Asie du Sud-Est, en Afrique de l’Ouest et en Europe. Les demandes de devis qui tombent chaque jour d’Irak, du Sri Lanka, de Russie ou de Dubaï laissent présager d’un intéressant décollage pour la start-up rémoise. Un directeur du développement international sera recruté cette année.

Par Julien Bouillé, L’UNION Economie d’entreprise Marne 14 Juin 2011

Le plan de surveillance renforcée de la radioactivité en France suite à Fukushima prend fin sous les critiques

Selon la dernière synthèse de l’IRSN, la contamination radioactive résultant de la catastrophe japonaise a été très faible en France et ne nécessite plus la poursuite du plan de surveillance renforcé. Un plan fortement critiqué par la CRIIRAD.

L’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN) a publié le 8 juin une synthèse des mesures de la radioactivité effectuées en France suite à la catastrophe nucléaire japonaise de Fukushima. "Les concentrations en radionucléides artificiels imputables à l’accident de Fukushima mesurées en France ont été très faibles, avec une tendance à la baisse observée à partir de la deuxième semaine du mois d’avril", résume l’IRSN. Selon l’institut, les niveaux maximaux en iode 131 détectés ont été de l’ordre de quelques millibecquerels par mètre cube d’air (mBq/m3), une dizaine de becquerels par kilogramme (Bq/kg) de végétaux (herbe ou légumes-feuilles) et quelques becquerels par litre (Bq/L) dans l’eau de pluie ou dans le lait.

Des traces de césium 134 et de césium 137 ont également été mesurées dans l’air en différents points du territoire, à des concentrations au maximum de quelques dixièmes de millibecquerels par mètre cube d’air. Ponctuellement, le tellure 132 a été détecté dans l’air fin mars. "À aucun moment, [ces niveaux de radioactivité] n’ont présenté, en France métropolitaine et dans les DROM-COM, un risque environnemental ou sanitaire."

L’IRSN constate par ailleurs que depuis début mai, les concentrations en radionucléides artificiels sont revenues à des niveaux proches des limites de détection. "Il n’est désormais plus justifié de poursuivre ce plan de surveillance renforcée", juge l’IRSN.

Total lance les projets Ekofisk South et Eldfisk II en Norvège



Total annonce le lancement des projets offshore Ekofisk South et Eldfisk II dans le sud de la Mer du nord norvégienne, sur le permis de production (PL) 018. Le Groupe détient une participation de 39,90% dans ce permis.

Le plan de développement et d’opération de chaque projet a été approuvé par les autorités norvégiennes.

Le projet Ekofisk South prévoit l’installation d’une nouvelle plate-forme (Ekofisk 2/4Z) et d’une nouvelle infrastructure sous-marine (Ekofisk 2/4VB) sur le complexe Ekofisk. Dotée d’une capacité de production de 70 000 barils équivalent pétrole (bep), la plateforme a été conçue pour produire durant 40 ans. Ces nouvelles installations permettront de forer 35 puits de production et 8 puits d’injection d’eau et de poursuivre ainsi le développement du champ Ekofisk tout en améliorant le taux de récupération d’huile. La production devrait démarrer début 2014.
Le projet Eldfisk II prévoit l’installation d’une nouvelle plate-forme (Eldfisk 2/7S) sur le complexe Eldfisk et d’importants travaux de modernisation des installations du champ d’Eldfisk. Elle sera elle aussi conçue pour produire pendant 40 ans avec une capacité de 70 000 bep par jour. Elle sera dotée de quartiers d’habitation, de nouvelles installations de traitement, et permettra le forage de 30 puits de production et de 9 puits d’injection d’eau, l’objectif étant, là aussi, de poursuivre le développement du champ et d’améliorer le taux de récupération d’huile. La production devrait démarrer en 2015.

Ces deux projets permettront de développer environ 450 millions de barils équivalent pétrole de réserves. « Ces deux projets, qui représentent un investissement important pour Total, sont la preuve de l’engagement à long terme du Groupe en Norvège pour créer de la valeur », affirme Patrice de Viviès, directeur Europe du Nord au sein de la branche Exploration & Production de Total.

Les champs Ekofisk et Eldfisk ont été respectivement découverts en 1969 et 1970. Ekofisk est entré en production en 1971 et Eldfisk en 1979. Ces deux champs ont produit environ 260 000 bep par jour en moyenne en 2010. Sur le permis de production PL 018, Total, qui détient une participation de 39,90%, a pour partenaires ConocoPhillips (35,11%, opérateur), ENI (12,39%), Statoil (7,60%) et Petoro (5,00%). Total en Norvège Depuis la fin des années 1960, le Groupe joue un rôle de premier plan dans le développement d’un grand nombre de gisements en Norvège. Total détient des intérêts dans 80 licences du plateau continental norvégien, dont 17 en tant qu’opérateur. La Norvège est le premier pays contributeur aux productions du Groupe avec des volumes de 310 000 bep par jour en moyenne en 2010.

Déchets : usine de valorisation énergétique en Lombardie

Dynamis Energy et All Way ont mis sur pied une coentreprise pour construire et gérer une usine de valorisation énergétique des déchets fondée sur une technologie avancée de gazéification.
Selon l’accord signé, les deux entreprises vont concevoir et construire l’usine de valorisation énergétique des déchets en Lombardie (Italie). L’usine sera intégrée à une installation existante de gestion des déchets et traitera les déchets solides municipaux post-triés afin de générer de la vapeur et de l’électricité.

Tous les permis nécessaires à la construction de l’usine de valorisation énergétique des déchets ont été obtenus et le processus de conception de l’usine a déjà commencé. La phase de construction actuelle de l’usine de valorisation énergétique des déchets prendra environ 10 mois et est censée débuter en août 2011. La mise en route et l’exploitation de l’usine sont prévues pour la fin de l’été ou le début de l’automne 2012.
"Dynamis est fière de déployer sa technologie de pointe en Italie par le biais de notre partenariat avec All Way dans ce projet. Il s’agira de notre première usine en Europe, et elle servira de tremplin pour d’autres usines en Italie et dans l’Union européenne" a affirmé C. Lloyd Mahaffey, PDG de Dynamis Energy.

Avec la technologie Dynamis 3.0, l’usine de valorisation énergétique des déchets générera de l’électricité et de la chaleur pour un processus de séchage des boues. Le système modulaire de Dynamis Energy a ainsi la capacité de traiter une large gamme de flux de déchets, utilise très peu de carburant par cycle et traite les déchets de façon très efficace tout en maintenant de très faibles émissions.

Energie L’électronucléaire pèserait 410 000 emplois en France

C’est ce que précise une étude quantitative menée par PwC, pour le compte d’Areva. Dans le détail, le secteur compterait 125 000 emplois directs, soit 4% des emplois dans l’industrie. Au lendemain du référendum sur la sortie du nucléaire en Italie, ces chiffres ont un certain écho. Analyse et explications avec Jeanne Lubek, responsable de l’enquête et économiste chez PwC.
 
L’Usine Nouvelle - Après l’Allemagne, c’est l’Italie qui décide de sortir du nucléaire. Cela aura-t-il un impact sur l’industrie électronucléaire française ? Jeanne Lubek - Cela aura un impact mais nous ne pouvons commenter ces décisions souveraines. Il faudrait une enquête complémentaire pour quantifier les conséquences de ces décisions. Notre enquête actuelle ne prend pas en compte la période après Fukushima puisqu’elle a été construite en début d’année (avant le séisme du 11 mars, Ndlr). De plus, les chiffres utilisés sont ceux produits pour l’année 2009. Il s’agit d’une photographie à un instant T. Elle pourra être comparée ensuite d’une année sur l’autre.

Vous dites que le secteur représente 2% du Produit intérieur brut (PIB) si l’on prend en compte la valeur ajoutée directe*, indirecte et induite. Cela revient-il à dire que la fin du nucléaire amputerait le PIB de 2% ? Notre étude ne mène pas à cette conclusion. Elle dit simplement qu’en cas d’arrêt brusque du nucléaire, nous savons que 2% du PIB serait perdu. Mais cette énergie serait remplacée et la perte – au moins partiellement – compensée. Grâce à cette étude, nous savons déjà ce que nous risquons de perdre.
Renoncer aux EPR serait une perte d’emplois importante selon cette enquête. Pourquoi ? Il ne s’agit pas d’une perte d’emplois. Mais construire un EPR crée des emplois pérennes. 8530 emplois directs et indirect sont générés en France pendant la phase d’études et de construction d’un EPR sur le territoire national. 3 750 emplois s’il se construit à l’étranger. Puis 1 650 emplois sont ensuite générés pendant 80 ans, pour l’exploitation, l’alimentation en uranium et le démantèlement.
L’enquête annonce que 125 000 emplois directs sont créés par l’ensemble de la filière électronucléaire. Comment ce chiffre a-t-il été obtenu ? Nous avons choisi d’avoir une définition restrictive de ces emplois directs. Nous avons commencé par identifier les entreprises qui sont spécialisés dans l’électronucléaire. Puis, dans les comptes de ces 454 entreprises, nous avons regardé les chiffres d’affaires correspondant exactement à la filière afin d’établir les emplois directement lié au nucléaire. Avec les emplois indirects (achats liés à l’activité) et les emplois induits (associés aux dépenses des employés directs et indirects) le poids socioéconomique est de 410 000 emplois.

Quelles sont les entreprises que vous avez identifiées dans l’étude ? Les géants de l’atome sont-ils prédominants ? Il a bien sûr les grands donneurs d’ordre comme EDF et Areva. Puis des acteurs institutionnels comme le CEA qui représente 4 000 emplois dans le secteur de l’électronucléaire. Suivent les entreprises de taille importante comme Bouygues-chantiers nucléaires, ou Spie nucléaire. Puis viennent les PME qui ne sont pas négligeables puisqu’elles représentent le tiers représentent le tiers des entreprises spécialisées identifiées.

jeudi 9 juin 2011

Après avoir innové, Atex System mise sur l’export, JOURNAL MATOT BRAINE N°7397



Innovation. Spécialisée dans la conception de solutions électriques antidéflagrantes, l’entreprise rémoise a collaboré avec le centre DINCCS de Charleville-Mézières, avec le soutien de l’agence Carinna, pour créer un logiciel 3D qui va faciliter son développement international.


À la création d’Atex System en 2002, Yves Sinzot s’adressait surtout aux sucreries en concevant des coffrets destinés aux environnements à risque. Ensuite, Atex System (en référence à la réglementation Atex issue d’une directive européenne) a fait évoluer son activité pour répondre aux risques des atmosphères explosibles pour l’industrie du gaz et le secteur pétrolier. « C’est un marché de niche dans lequel nous avons une dizaine de concurrents dans le monde », explique-t-il. Pour autant, accéder aux marchés n’est pas facile. « Il faut travailler avec des sous-traitants qui travaillent avec des compagnies mondiales.Nous avons reçu également un agrément de Total qui peut nous ouvrir des portes », analyse le dirigeant de la société qui emploie 4 salariés et a généré un chiffre d’affaires de 1 M€ en 2010. Alors qu’elle avait connu jusqu’à +70 % de progression de son activité, la jeune entreprise a été marquée par la crise (-30 %) et génère à présent « une croissance moyenne de 12-13 % ». Les clés de la réussite pour Atex System : innovation et export.

LA 3D, UN LANGAGE UNIVERSEL

En plus de proposer des systèmes qui répondent aux normes en vigueur et aux besoins de ses clients industriels, la société a cherché à développer un nouvel outil : « Le logiciel designer 3D que nous mettons à disposition de nos clients leur permet de choisir le produit voulu avec une grande précision », présente Yves Sinzot. Il n’est donc plus nécessaire d’écrire les demandes car tous les paramètres imaginables ont été prévus dans le logiciel. « C’est un système de drag&drop qui fait gagner du temps à nos clients et à notre équipe ». Ce projet représente 3 ans de travail et près de 60 000 euros d’investissement pour la société. « Nous avons rencontré le centre DINCCS de Charleville lors du Forum Innovact », explique Yves Sinzot. La Prestation Technologique Réseau (PTR) de l’agence de l’innovation régionale Carinna a été le soutien financier et l’accompagnement nécessaire pour mener à bien cette collaboration.

EXPORT ET MARKETING

Déjà présente à l’international avec les missions réalisées par son dirigeant, dernièrement à Singapour, Atex System va passer à la vitesse supérieure en recrutant un directeur export. « Nos exportations représentent 15 % de notre activité car la France est en avance, mais les marchés commencent à s’ouvrir à l’étranger,notamment au Maghreb, en Afrique de l’ouest, au Moyen- Orient et en Asie du sud-est ». Et pour vanter ses produits, la société utilise les nouvelles technologies. « Nous sommes agressifs sur le plan marketing.Nous sommes très bien positionnés sur les moteurs de recherche. Notre site internet est disponible en sept langues étrangères et nous envoyons une newsletter mensuelle à 60 000 ingénieurs ». Présente sur les réseaux sociaux, Atex System montre même l’utilité de ses procédés sur des videos sur youtube.

Philippe Demoor, Journal MATOT BRAINE N° 7397 Edition du 06 au 12 Juin 2011

Source: atex-system.com