lundi 1 juillet 2013

Le lillois Ciel &Terre fait flotter les centrales solaires

Comment disposer de grandes centrales solaires au sol quand on manque de foncier disponible ? En recouvrant de panneaux solaires les plans d’eau inutilisés. L’idée est judicieuse à condition d’amortir les coûts de construction et d’installation de ces centrales flottantes. Utiliser des structures d’ancrage en métal coûte cher. Surtout qu’il faut les renforcer en cas de risque de vagues et faire appel à des grues de levage pour les mettre en place. En remplaçant les systèmes métalliques par des flotteurs en plastique, Ciel&Terre a résolu le problème. "Avec notre système d’ancrage breveté Hydrelio de panneaux solaires flottants, nous divisons par deux le prix du kilowatt crête en comparaison des solutions à base de structures métalliques", affirme Alexis Gaveau, co-gérant de Ciel&Terre.

Conçu en partenariat avec l’Institut français du pétrole énergies nouvelles, Hydrelio se compose de flotteurs moulés en polyéthylène haute densité (PEHD). Il ne nécessite aucun terrassement ni occupation des berges. Son montage s’effectue manuellement en eau à l’aide de simples clés. En cas de mauvais temps, il résiste à des vagues de 1 mètre de hauteur. Ce système rend compétitif l’installation et l’exploitation de grandes centrales solaires flottantes, allant jusqu’à 12 mégawatts, sur les lacs de carrière, les bassins d’irrigation, les réservoirs d’eau potable et les lacs de barrage. Le japonais West Holdings a commandé à la PME lilloise une centrale flottante de 1 mégawatt. "Nous avons également un projet en Angleterre", ajoute Alexis Gaveau. Entre juin 2012 et juin 2013, le chiffre d’affaires de Ciel & Terre devrait passer de 4,2 à 10 millions d’euros, grâce à la commercialisation de ce nouveau concept d’ancrage flottant.

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