L’accident
serait lié à la poussière de bois. L’entreprise est spécialisée dans la
fabrication de panneaux de bois.
L’usine Darbo, à l’entrée du bourg de Linxe, dans les Landes, a été hier
matin le théâtre d’un accident industriel survenu peu avant 10 heures.
L’explosion s’est produite dans une trieuse à copeaux, l’une des
machines de cette entreprise spécialisée dans la fabrication de panneaux
de bois. Elle a fait huit victimes.
Outre trois salariés de Darbo, cinq employés de
prestataires de services qui assureraient des travaux de maintenance
dans l’usine, fermée pour l’occasion, ont été blessés. Les brûlures à la
face et aux avant-bras dont souffrent deux Linxois de chez Darbo
incitaient hier soir à la plus grande prudence. À la mi-journée, après
avoir été pris en charge par quelques-uns des 55 pompiers mobilisés sur
les lieux, les deux blessés étaient héliportés jusqu’au service des
grands brûlés de l’hôpital Pellegrin de Bordeaux. Les cinq autres,
brûlés plus légèrement ou contusionnés, étaient quant à eux évacués en
ambulance vers les centres hospitaliers de Dax et de Bayonne. Une
cellule de soutien psychologique allait également accueillir une
trentaine de salariés choqués par l’accident.
L’origine de ce dernier ne faisait guère de doute. La
poussière de bois possède en effet la propriété physique, moyennant de
nombreux facteurs, de devenir explosive.
PC de crise
Ce qui est arrivé mercredi matin s’était déjà produit en
2007 dans un silo de cette même usine, aujourd’hui propriété de
capitaux portugais. C’est la raison pour laquelle l’accident a été
abordé avec le plus grand sérieux par les secours, organisés au travers
d’un PC de crise commandé par la préfecture et installé aux portes de
l’usine. Dès l’appel, les sapeurs-pompiers ont ainsi décidé de se
déplacer en nombre, en sachant qu’ils auraient à réaliser une double
intervention de secours à personnes blessées ainsi que de maîtrise
d’incendie. Six véhicules ont été mobilisés afin de maîtriser les trois
foyers, qui se sont propagés à la suite de l’explosion. Celui de la
canalisation, bien que difficile d’accès, a été éteint dans les heures
qui ont suivi l’accident. L’extinction des deux autres foyers, dans des
silos où la matière organique s’est embrasée, a nécessité plus de temps
en raison de la vidange de ces deux éléments. La production de l’usine a
pour sa part été stoppée et ne reprendra que dans les prochains jours,
une fois que les différents constats et investigations liés à cette
explosion auront été réalisés.