Nouvelle
étape judiciaire pour la filiale d’Areva. Jeudi 30 septembre, la
Socatri (filiale d’Areva) a été reconnue coupable par la cour d’appel de
Nîmes (Gard) du délit de "déversement de substance toxiques, dans les
eaux souterraines ayant entraîné une modification significative du
régime normal d’alimentation des eaux".
Cette décision fait suite à une fuite d’uranium en
juillet 2008 qui avait rejeté 74 kg d’uranium dans les sols et le réseau
hydraulique adjacent à la centrale (canaux et rivières). L’incident,
alors classé au niveau 1 de l’échelle Ines (qui en compte 7), avait
entraîné la mise en place de mesures de précaution par Areva, ainsi que
le limogeage du directeur.
Dans sa décision, la cour d’appel de Nîmes a condamné la
Socatri à une amende de 300 000 euros, assortie de dommages et intérêts
à hauteur de 20 000 euros pour chaque association constituée partie
civile (Greenpeace, Sortir du nucléaire, Les Amis de la Terre, France
Nature Environnement,…). La Socatri devra aussi verser 10 000 euros pour
préjudice moral, à une dizaine de riverains du site.
"C’est la première fois qu’un exploitant d’une
installation nucléaire est condamné pour pollution. Cette jurisprudence
fait rentrer dans le droit commun la pollution nucléaire au même titre
que les autres formes de pollutions", se réjouit Benoist Busson,
représentant de France Nature Environnement.
En octobre 2010, le tribunal de Carpentras (Vaucluse)
avait relaxé la Socatri "du délit de pollution des eaux ayant causé un
effet nuisible sur la santé ou des dommages à la flore ou à la faune". A
l’inverse, il l’avait rendue "coupable du délit d’omission de
déclaration sans délai à l’Autorité de sûreté nucléaire et au
représentant de l’Etat" la condamnant à une amende de 40 000 euros.
|
lundi 3 octobre 2011
La Socatri reconnue coupable de "déversement de substance toxique"
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire