[ACTUALISE]
- Après avoir annoncé le 8 novembre que l’abandon de l’atome en France
pourrait coûter cher, le patron d’EDF revient à la charge dans une
interview au Parisien le 9 novembre.
Selon Henri Proglio, le nombre d’emplois supprimés en cas de sortie du nucléaire en France est estimé à environ un million.
Dans le détail, il estime que 400 000 emplois seraient
alors directement ou indirectement menacés. A ce chiffre s’ajouteraient
encore 500 000 autres postes dans les entreprises actuellement
localisées en France et qui utilisent beaucoup l’énergie, comme
l’aluminium. Ces sociétés pourraient en effet partir à l’étranger, selon
Henri Proglio.
Enfin, le patron juge que 100 000 emplois futurs dans le
cadre du développement du nucléaire mondial ne seraient pas créés.
Le patron d’EDF chiffre à environ 0,5 à 1 point l’impact d’une sortie du
nucléaire sur le PIB. Le groupe compte actuellement un parc de 60
centrales nucléaires.
Les propos de son patron interviennent au moment où le
débat sur la sortie du nucléaire se fait de plus en plus vif en France.
Notamment, les négociations entreprises entre le parti socialiste et le
parti écologiste EEVL en vue de la présidentielle de 2012 ont été
rompues le 8 novembre. Et ce, après que François Hollande annonce qu’il
entend poursuivre la construction de l’EPR de Flamanville.
Eva Joly, candidate à la présidentielle sous l’étiquette
EEVL, dénonce la mauvaise foi et les manipulations du patron d’EDF.
Dans une lettre ouverte aux syndicats de l’énergie, elle affirme que
"loin de ces caricatures, de ces manipulations, il faut rétablir des
faits et engager l’avenir énergétique de notre pays". Elle explique que
les salariés du nucléaire peuvent être les premiers à bénéficier de la
transition énergétique et des emplois qui doivent en découler.
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