Interrogé
sur la polémique française autour des gaz de schistes, Christophe de
Margerie, le Pdg de Total, s’agace que l’on monte en épingle un sujet
qui, pour lui, n’existe pas.
Fin janvier, Total a bien
involontairement déclenché une levée de boucliers. Le groupe pétrolier
avait annoncé avoir identifié un site à haut potentiel pour la
production de gaz de schistes dans le sud-est de la France sur son
permis d’exploration de Montélimar (Drôme). Immédiatement, élus et
associations sont montés au créneau mettant en avant l’impact
environnemental de l’exploitation de ces gaz dits non conventionnels.
Lors de la présentation des résultats de Total, vendredi
11 février, Christophe de Margerie est revenu sur cette controverse. Le
PDG du groupe pétrolier dit comprendre les inquiétudes de la population
mais s’agace que « l’on monte en épingle un sujet sans même savoir ce
dont il s’agit ».
« Il faut déjà savoir s’il y a des gaz de schistes en
France, explique-t-il. Le jour où on saura s’il y a des ressources alors
nous pourrons nous demander s’il faut forer et injecter de l’eau et des
produits pour fracturer les roches. »
La ministre de l’Environnement, Nathalie
Kosciusko-Morizet, a demandé aux pétroliers opérant en France de prouver
qu’ils utiliseront des techniques différentes de celles mises en œuvre
aux Etats-Unis où des nappes phréatiques auraient été contaminées. Le
Pdg de Total écarte la question d’un revers de main : « Je ne réponds
pas. Je répondrai quand il y aura un sujet. »
« La France n’a pas beaucoup de réserves et on se met
tout de suite dans une position de ne pas regarder. Je trouve cela
dommage. Regardons, et après nous déciderons de forer en prenant l’avis
de toutes les personnes concernées », propose encore le Pdg de Total.
Finalement, pour clore le sujet, il précise son ressenti : « Ce n’est
pas de l’agacement, c’est plutôt de la tristesse. »
source : usinenouvelle.com
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