lundi 14 février 2011

Pas de sujet sur les gaz de schistes selon Total


Interrogé sur la polémique française autour des gaz de schistes, Christophe de Margerie, le Pdg de Total, s’agace que l’on monte en épingle un sujet qui, pour lui, n’existe pas.
Fin janvier, Total a bien involontairement déclenché une levée de boucliers. Le groupe pétrolier avait annoncé avoir identifié un site à haut potentiel pour la production de gaz de schistes dans le sud-est de la France sur son permis d’exploration de Montélimar (Drôme). Immédiatement, élus et associations sont montés au créneau mettant en avant l’impact environnemental de l’exploitation de ces gaz dits non conventionnels. 

Lors de la présentation des résultats de Total, vendredi 11 février, Christophe de Margerie est revenu sur cette controverse. Le PDG du groupe pétrolier dit comprendre les inquiétudes de la population mais s’agace que « l’on monte en épingle un sujet sans même savoir ce dont il s’agit ».

« Il faut déjà savoir s’il y a des gaz de schistes en France, explique-t-il. Le jour où on saura s’il y a des ressources alors nous pourrons nous demander s’il faut forer et injecter de l’eau et des produits pour fracturer les roches. »

La ministre de l’Environnement, Nathalie Kosciusko-Morizet, a demandé aux pétroliers opérant en France de prouver qu’ils utiliseront des techniques différentes de celles mises en œuvre aux Etats-Unis où des nappes phréatiques auraient été contaminées. Le Pdg de Total écarte la question d’un revers de main : « Je ne réponds pas. Je répondrai quand il y aura un sujet. »
« La France n’a pas beaucoup de réserves et on se met tout de suite dans une position de ne pas regarder. Je trouve cela dommage. Regardons, et après nous déciderons de forer en prenant l’avis de toutes les personnes concernées », propose encore le Pdg de Total. Finalement, pour clore le sujet, il précise son ressenti : « Ce n’est pas de l’agacement, c’est plutôt de la tristesse. »

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