"Les doses de
rayonnements ionisants délivrées aux patients augmentent en France comme
dans les autres pays développés du fait notamment de la contribution
très large de l’imagerie médicale au diagnostic des maladies" a alerté la semaine dernière, l’Autorité de Sûreté Nucléaire (ASN).
A cela, s’ajoute l’orientation de la stratégie
thérapeutique, au suivi de l’efficacité des traitements et à la
réalisation précise sous contrôle par l’imagerie d’actes thérapeutiques
(radiologie interventionnelle).
Par ailleurs, les doses reçues par les « radiologues
interventionnels » (cardiologues, chirurgiens, etc.) et leurs assistants
sont importantes du fait de leur travail à proximité des sources de
rayons X lors des actes qu’ils réalisent. L’ASN indique surtout que ces
doses augmentent en même temps que le nombre des actes réalisés, en
particulier dans les blocs opératoires.
En conséquence, l’ASN appelle les acteurs de la santé
(professionnels et institutionnels de la santé) à se mobiliser. Elle
considère que l’augmentation des doses de rayonnements ionisants
délivrées par l’imagerie médicale (principalement en scanographie et en
radiologie interventionnelle) devient préoccupante et doit être
maîtrisée.
L’ASN a décidé d’agir sur la radioprotection et sur la
maîtrise des doses en imagerie médicale. Les actions proposées par l’ASN
pour améliorer la radioprotection dans le domaine médical et maîtriser
l’augmentation des doses sont entre autres :
Le développement des techniques alternatives, au premier
rang desquelles l’imagerie par résonance magnétique (IRM) ;
La mise en œuvre plus rigoureuse des principes de la radioprotection
(justification et optimisation) ;
Le renforcement de la formation à la radioprotection ;
L’implication plus forte dans le champ de l’imagerie médicale de
radiophysiciens ;
L’augmentation de la disponibilité des Personnes Compétentes en
Radioprotection (PCR[1]) et des moyens qui leur sont alloués.
Si les professionnels de l’imagerie médicale sont les
premiers acteurs des progrès en radioprotection médicale, note l’ASN,
les acteurs institutionnels de la santé et du travail sont également à
mobiliser du fait de leur rôle décisif en ce qui concerne les
équipements, les ressources humaines, le financement des formations, le
développement de l’assurance de la qualité et l’évaluation des pratiques
professionnelles.
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