mardi 27 avril 2010

Atex News : BP rachète les parts de Total dans un gisement pétrolier en Mer du Nord


BP rachète les parts de Total dans un gisement pétrolier en Mer du Nord Le 27 avril 2010 par Morgane Remy Total, BP
© StatoilTotal vend à son homologue britannique deux champs pétrolifères d’importance en mer du Nord. Au pétrolier français, la transaction offre une manne pour investir sur des champs plus importants à ses yeux. Pour British Petroleum, l’opération permet de renforcer sa position sur les exploitations de Valhall et de Hod.
Total cède ses participations dans deux champs pétroliers norvégiens à son homologue britannique BP. La transaction s’élève à 991 millions de dollars (741 millions d’euros).

 Elle est encore sujette au consentement des partenaires, qui devrait intervenir dans les prochaines semaines.
Les champs de Valhall (15,72% de participation) et Hod (25%), situés en mer du Nord, sont concernés Le premier se situe à 285 kilomètres des côtes norvégiennes, par une profondeur d’eau de 70 mètres. Il atteint une production moyenne, en quote-part pour le groupe, d’environ 8 000 barils équivalents pétrole par jour (bep/j) en 2009. Celui de Hod est situé à environ 13 kilomètre de Valhall. Il a produit l’année dernière une moyenne de 4 000 bep/j.
Repli stratégique pour Total
Selon le communiqué de Total, il ne s’agit pas de remettre en cause la présence de Total en Norvège, qui reste « la première contributrice à la production de Total avec près de 330 000 bep/j produits en 2009, soit 15% de la production totale du géant pétrolier français ». Total souhaite toujours « maintenir son niveau d’investissement en Norvège dans les années à venir », précise un porte-parole du groupe. « Si nous cherchons des champs pétrolifères porteurs dans les énormes réserves du Moyen Orient, du Canada ou du Venezuela, le groupe n’oublie pas qu’un tiers de sa production actuelle provient de la mer du Nord britannique et norvégienne », ajoute-t-il.
La Mer du Nord, région pétrolifère La Mer du Nord est considérée par les pétroliers comme une région mature. Les projets simples d’accès ont déjà été mis en place et seules de nouvelles innovations permettront d’exploiter des champs pétrolifères délaissés pendant un temps. « Le prix du brut joue un rôle important dans l’exploitation de nouvelles poches difficiles d’accès. Mais, c’est aussi les évolutions technologiques qui permettront d’augmenter le taux de récupération », explique un porte-parole de Total. Le taux de récupération est une donnée importante pour ces exploitations difficiles d’accès. Il s’agit d’extraire le maximum de pétrole de la poche d’exploitation en injectant du gaz et en jouant sur la pression. Ce taux de récupération s’améliore au fil des innovations , ce qui améliore la rentabilité de certaines poches au point de l’exploiter. « Les champs de Valhall et Hod en Norvège sont considérées comme non stratégiques par Total. La cession des participations du groupe entre dans la politique d’optimisation du portefeuille d’actifs amont », explique le porte-parole. « Total concentre ses efforts financiers sur ces champs à fort potentiels », explique-t-on chez Total. L’exploitation de Laggan-Tormone, au large des îles écossaises des Shetlands, est ainsi privilégiée. Près de 2,5 milliards de livres (2,88 milliards d’euros) y sont investis. Le but est « de miser sur les nouvelles technologies pour augmenter le taux de récupération ». Une stratégie indispensable dans cette région dite mature (voir encadré).
BP renforce ses positions
Pour Brithish Petroleum, l’acquisition de ces participations permet d’ « approfondir la position de BP comme exploitant (…) dans la partie sud du plateau continental norvégien », précise le groupe dans la publication de ses résultats du premier trimestre 2010. BP obtient, après cette opération, une part de 43,8% (avec les 15,7% rachetés à Total) sur le champ de Valhall et 50% (avec les 25% de Total) à Hod.
Cette transaction a été favorisée par des bénéfices trimestriels dopés par la remontée des cours du brut. Au premier trimestre 2010, en dépit d’une stagnation de sa production, le bénéfice ajusté des coûts courants a bondi de 135%, à 5,598 milliards de dollars. Cette hausse est supérieure aux attentes des analystes, qui tablaient sur un bénéfice ajusté de 4,805 milliards de dollars. Une bonne nouvelle au cœur de la tempête. Ou plutôt de la marée noire.
Morgane Remy
Source : www.usinenouvelle.com

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