mercredi 20 juillet 2011

Bien se protéger contre les risques d’atmosphère explosive

Les PMI-PME ont tendance à sous-estimer les risques liés à la concentration de gaz, de solvants ou de poussières qui peuvent se transformer en atmosphère explosive. On décompte plus de 1 360 accidents entre 1992 et 2010.

A l’instar des concentrations de gaz et de vapeurs, les nuages de poudres alimentaires ou de poussières métalliques ou végétales peuvent, sous certaines conditions, entraîner la formation d’atmosphère explosive (Atex). Laquelle consiste en une « réaction brusque d’oxydation ou de décomposition entraînant une élévation de température, de pression ou les deux simultanément ». Le risque n’est pas négligeable : entre 1992 et 2010, plus de 1 360 explosions ont été répertoriées dans la base de données Aria du Barpi. Il s’agit bien sûr de la partie émergée de l’iceberg. « Des explosions se produisent régulièrement mais, heureusement, dans bon nombre de cas, il n’y a pas de victime », tempère Bernard Piquette, directeur adjoint à la direction de la certification à l’Ineris.

Pour limiter les situations à risques, le législateur européen a adopté successivement deux directives dites « Atex ». La plus ancienne (1999/92/CE) concerne les entreprises soumises aux atmosphères potentiellement explosives et l’autre (94/9/CE) vise les fournissent des matériels. La première oblige les entreprises à évaluer les risques incluant la probabilité que des atmosphères explosives soient créées en présence d’une source d’inflammation. Les emplacements dangereux doivent être signalés aux points d’entrée et, lorsque des gaz ou des liquides inflammables sont manipulés, l’entreprise doit limiter les fuites et identifier les sources potentielles de dégagement. Ensuite, il convient d’assurer une bonne ventilation des locaux de sorte à être toujours au ¼ de la limite inférieure d’explosivité (L.I.E) même en cas de dysfonctionnement du process. « Attention toutefois, en cas de risque d’explosion due à la présence de poussière, le fait de ventiler peut mettre la poussière en suspension et augmenter le risque », met en garde Bernard Piquette.

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